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Rencontres d'Arles: WILLIAM WEGMAN, l’amour Braque.

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21/08/2018 3 personnes aiment

William Wegman Braque de Weimar






Rédacteur : Alain Baroni Photographe 

https://www.ab-photo-france.fr/

Site officiel : William Wegman 
http://williamwegman.com/

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Initialement étranger au monde du chien, je partage ma vie depuis deux ans avec une éleveuse de Berger Shetland. Nous nous sommes rencontré par le biais d’une passion commune : la photographie (moi comme compagnon animal, je n’ai qu’une merveille féline noire répondant au doux nom de Charlize, chat européen pure race).

Il était donc naturel pour nous, de nous rendre aux Rencontres Photographiques d’Arles, évènement photographique français le plus important avec le Salon de la Photo de Paris. Et là, parmi les très nombreuses expositions de cette édition 2018, un photographe a attiré le regard de "mon éleveuse" : William Wegman et ses photos de chiens ! C’est même la tête d'affiche des Rencontres 2018.




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Même là !!! Encore des chiens… La poisse !! Je me suis donc fait gentiment trainer avec charme et gentillesse, pour aller voir les photos des toutous.

Et puis contre toute attente (de ma part) nous avons été scotchés !!

Des mises en scène de fou ou l’anthropomorphisme est roi. Quand l’animal exprime toutes les situations et les sentiments humains tout en gardant son identité de Braque de Weimar.

Rencontres d’Arles : "William Wegman, l’amour Braque" titre de l’excellent article de Télérama qui fait référence à ce fameux film de Zulawski avec Sophie Marceau, correspond bien à cette idée d’expo étonnante, parfois dérangeante mais passionnante.

En shérif, en ouvrier, en diva d’opéra… Durant des années, l’Américain William Wegman photographia son chien sous toutes les coutures. Le braque de Weimar, prénommé Man Ray, devint une célébrité.

Je reprendrai également cet article de La Provence  :

« Populaires et délicieusement drôles, parfois poétiques, un tantinet absurde, elles offrent une distraction dans un festival qui s'offre comme une loupe sur le monde.
Alors oui, ces images des braques de Weimar, depuis le premier clébard, celui qui s'appelle Man Ray avec lequel l'artiste a commencé à tisser ses fictions trompe l'oeil sur la ressemblance et l'apparence, jusqu'à aujourd'hui, sont une bulle. Un espace hors du temps façonné par William Wegman, américain né en 1943 à Holyoke et qui exerce toujours ses talents multiples de dessinateur et de peintre. Avec ses chiens de chasse capables de tenir la pose, ses modèles affublés de perruques et de costumes qui se plient à ses caprices, ses muses qui campent des saynètes loufoques, il offre des calembours visuels, simples et désinvoltes. Le reflet d'une époque aussi pour celui a qui a commencé dans les années 70 et qui confronte toujours son public à son double. C'est pour cela qu'ils sont touchants, sans paroles mais disserts sur notre monde avec leur dérision salutaire, ils invitent à la contemplation. »


La Provence : A Arles tous les regards braques sur William Wegman (article à lire)


Pour les inquiets de la santé des toutous, aucune torture, la prise de vue est respectueuse du chien. Avec l’aide d’une assistante, l’artiste place ses chiens sur une plateforme permettant à la fois un cliché vertical et un chien – naturellement horizontal – intégralement visible sur la photo. En vivant au quotidien avec ses modèles, William Wegman connaît le caractère de chacun et le respecte dans ses mises en scène : « L’un de mes mâles, Chip, avait une tête à chapeaux, tandis que son oncle, Chundo, ne supportait pas d’avoir quelque chose sur la tête : il mettait alors les oreilles en arrière et semblait avoir honte. »

La complicité des Braque se voit d’ailleurs sur les clichés ou ils prennent la pose avec bonheur.



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William WEGMAN accompagné d'une de ses muses

Né le 2 décembre 1943 à Holyoke, dans le Massachusetts, aux États-Unis, c'est un photographe d'art, renommé pour ses clichés mettant en scène ses chiens, des braques de Weimar. De 1968 à 1969, il enseigne la peinture à l'université du Wisconsin. Déjà pendant cette période, il est attiré par la photographie. Il prend quelques clichés avec son Polaroid, et se passionne très vite. Sa femme, comme ils n'ont pas d'enfants, lui demande d'acheter un chien. Il lui promet d'en acheter un quand ils déménageront à Los Angeles l'année suivante, tout en espérant qu'elle oublie, car il n'a pas très envie d'un compagnon à quatre pattes, qui le gênerait dans son travail. Il continue son travail d'artiste, en exposant dans plusieurs endroits, mais sans acquérir une grande notoriété.

Puis, en automne 1970, le couple se déplace en Californie, où Wegman enseignera à l’Université Long Beach de Los Angeles. Évidemment, sa femme ne tarde pas à lui rappeler sa promesse. Ils commencent à chercher un chien à poil court, un dalmatien, que sa femme appréciait particulièrement. Mais ils ne trouvent rien. Ils tombent alors sur une petite annonce dans le journal : une vieille dame vend un chien de race Braque de Weimar, pour 35 $. En se rendant sur place, sa femme tombe littéralement « amoureuse » de l'animal. Mais Wegman est toujours réticent à l'idée d'avoir un chien. Il propose alors de lancer une pièce de monnaie : si elle tombe sur face, ils achètent le chien. Malheureusement pour lui, à cette époque, la pièce tombera cinq fois de suite sur le mauvais côté. En le ramenant chez eux, le chien se précipita dans la maison et s'assit. Il avait une posture très masculine, très humaine. Et juste à ce moment, le soleil tourna et un rai de lumière passa juste devant lui. C'est comme ça que Wegman décida de l'appeler « Man Ray », avec un petit hommage au peintre et photographe américain de l'époque, très en vogue.

À l'atelier, Wegman amène désormais Man Ray, le chien, pour avoir de la compagnie. Seulement, ce dernier est très joueur et il s'ennuie dans ce petit espace. C'est alors qu'à plusieurs reprises, le chien entre dans le cadre de l'appareil photo, alors que son maître travaille. C'est ainsi que Wegman et Man Ray ont commencé une longue collaboration, qui deviendra emblématique pour l'artiste et qui lui donnera son immense succès.

Néanmoins, les débuts sont relativement difficiles. Autant pour l'artiste qu'auprès du public. En effet, prendre des chiens en photo n'est pas facile. Dans une interview, Wegman assure que les chiens bougent souvent, qu'ils ne regardent pas vers l'objectif, et qu'il faut un temps conséquent pour arriver à produire un photographie convenable. Photographies qui n'obtiennent pas tout de suite les faveurs du public, car on les trouve un peu trop décalées, humoristiques mais sans plus.

Puis tout s'accélère, Wegman participe à quelques expositions et expose dans plusieurs galeries de New-York, Londres, Houston et même Düsseldorf. Le monde de l'art commence réellement à s'intéresser à lui. Man Ray meurt, mais Wegman achète un autre chien de la même race qu'il nomme Fay Ray. Il continue à produire des œuvres, et commence également à tourner quelques films, où il met en scène ses chiens.

Wegman a réalisé de nombreux courts-métrages, plus ou moins minimalistes ou décalés, toujours en mettant en scène Fay Ray ou ses successeurs : Batty, Chundo, Crooky, Chip, Candy ou Penny. Ses compositions canines lui ont valu une stature internationale et de très nombreuses expositions, du Whitney Museum au musée d'Art moderne à New York, en passant par le centre Georges-Pompidou. Il est aujourd'hui mondialement connu et continue à travailler et de produire en tant qu'artiste, toujours entouré de ses chiens, dont il ne pourrait plus se séparer. (source Wikipedia)






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